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Ghazale Bahiraie

Née en 1989 à Téhéran, Iran

Vit et travaille à Lyon, France

Ghazale Bahiraie

Ghazale Bahiraie est une artiste plasticienne dont le travail explore les thèmes de la mémoire, de la résistance et de l’identité. Formée à l’École des Beaux-Arts de Téhéran (Master en Beaux-Arts, 2012), elle développe une pratique pluridisciplinaire mêlant dessin, broderie, installation et vidéo.

Ses créations, souvent traversées par une charge politique et poétique, s’inspirent de son histoire personnelle ainsi que des réalités sociales et collectives contemporaines. En intégrant la broderie – une technique traditionnelle qu’elle réinvente dans une dimension contemporaine – elle donne une voix nouvelle aux récits d’oppression, de révolte et de résilience.

Arrivée à Lyon en 2017, elle s’y installe durablement et participe activement à la scène artistique locale et internationale. Elle expose aussi bien dans des galeries que dans des institutions muséales, en France comme à l’étranger (États-Unis, Italie, Inde, Australie). Ses œuvres ont notamment été présentées au MAC Lyon, au Musée Paul Dini, ainsi qu’à l’Asian Art Museum de San Francisco.

Lauréate de plusieurs distinctions internationales, dont les Future Art Awards de Mozaik Philanthropy (Los Angeles, 2023), Ghazale Bahiraie incarne une génération d’artistes qui utilisent l’art comme outil de témoignage, de résistance et de transformation sociale.

 

Formation

  • 2007 – 2012 : Master en Beaux-Arts, École des Beaux-Arts de Téhéran, Iran

Distinctions

  • 2023 : Future Art Awards WOMAN.LIFE.FREEDOM, Mozaik Philanthropy, Los Angeles (USA)

  • 2023 : Future Art Awards YEAR OF HOPE, Mozaik Philanthropy, Los Angeles (USA)

  • 2010 : Prix national du meilleur jeune dessinateur, Festival des Arts Damoonfar, Téhéran (Iran)

Expositions personnelles (sélection)

  • 2025 : Effroyables Jardins, Galerie Valérie Eymeric, Lyon, France

  • 2023 : Petites allégories d'une grande révolte, Autour de l'image, Lyon, France

  • 2019 : Sans Terre, Autour de l'image, Lyon, France

  • 2015 : Hassle Free, Aaran Gallery, Téhéran, Iran

  • 2010 : Noir et Blanc, Mohsen Gallery, Téhéran, Iran

Expositions collectives (sélection)

  • 2024 : L’appel du large, Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône
    Lyon Art Paper Édition 2024, Fondation Renaud-Fort de Vaise, Lyon
    Ailleurs, Nous sommes ici, Espace Guy de Chauliac (Biennale de Lyon), Brignais
    Jardins, Cabinet de curiosités – Galerie Valérie Eymeric, Lyon
    30+1, Cloître Art Contemporain (Biennale de Lyon), Lyon
    Au Musée comme chez vous, Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône

  • 2023 : Lyon Art Paper, Fondation Renaud-Fort de Vaise, Lyon
    ARTRISE Collective Public Art Intervention, Asian Art Museum, San Francisco (USA)
    Cartes postales d'Iran, Académie des Beaux-Arts de Bologne, Italie
    EMERGE, The Alchemical Art (exposition virtuelle), Australie
    Future Art Awards – WOMAN.LIFE.FREEDOM, Mozaik Philanthropy, Los Angeles (USA)
    Future Art Awards – YEAR OF HOPE, Mozaik Philanthropy, Los Angeles (USA)

  • 2022 : Comme si c’était hier, Autour de l'image, Lyon

  • 2021 : Espace : Chapitre Un, Didaar Art Collective, Chicago (USA)
    En mémoire du vol 752, Motif Art Magazine, BBC Persian Website

  • 2019 – 2017 : Nombreuses expositions collectives en France et en Iran (Projet Venus, Lyon ; Art Shop Tehran, Téhéran, etc.)

  • 2016 – 2010 : Expositions en Iran, Inde, États-Unis, France (Aaran Gallery, Devi Art Foundation, Cité internationale des Arts Paris, Pratt Institute Brooklyn, etc.)

Résidences

  • 2022 – 2024 : Résidence LeGrandLarge, Lyon, France

Petites allégories d’une grande révolte

 

Cette Séries de Ghazale BAHIRAIE, artiste iranienne installée à Lyon voit le jour après la création d’une collection personnelle sur la maternité et surtout en raison de la mort de Mahsa Amini en 2022 . Une révolte sans précédent depuis celle de 1979 débute alors en Iran.

 

L’artiste n’était pas physiquement présente au cours de ce mouvement révolutionnaire, mais depuis Lyon elle s’est investie dans le mouvement

« Femme, Vie, Liberté » avec un engagement remarquable. Son statut d’artiste et de mère lui a permis de s’identifier aux mamans ayant leurs enfants morts, blessés ou emprisonnés, elle a donc pu prendre le deuil avec elles. Au cours de la création de ces œuvres, l’artiste rend hommage à tous les héros du quotidien qui ont participé à cette Révolte.

 

La juxtaposition des éléments opposés dans ces œuvres et la technique exploitée ouvrent la voie à une nouvelle interprétation de la réalité du monde d’aujourd’hui, contrairement aux interprétations courantes. C’est là que les éléments visuels combinés ouvrent la voie à l’interprétation des plis entrelacées et cachées de ses œuvres ; ainsi la « vérité » de ces œuvres peut être comprise par la relation entre ce que nous voyons dedans, notre compréhension du monde et la façon dont nous le voyons. D’une part, la prison devient un symbole d’enfermement et, d’autre part, un symbole d’espoir. Les motifs traditionnels Iraniens : les oiseaux blessés, la cage sont centraux dans ces œuvres, car l’artiste est en dialogue avec la littérature et la religion, deux éléments importants dans la culture au cours de l’histoire iranienne, surtout depuis la révolution constitutionnelle en 1906.

 

La « présence » s’incruste dans ces œuvres, elle rend compte d’un point de vue, ainsi que d’une expérience vécue. Cette présence révélée au monde à travers des signes iconiques, donne à ses œuvres une puissance et un sens symbolique. Ses œuvres nous permettent de suivre les moments de cette révolte au travers de traces comme des corps percés par balle, des yeux aveuglés, des suicides comme celui de Mohammad Moradi à Lyon etc., dont chacune était un choc. Ces représentations deviennent réalistes et concrètes pour le visiteur qui se trouve envoûté.

                                                                                                                                                                                                                                        Ali JAFARI

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